J'ai fait une pause dans les nouvelles , ne m'en voulez pas , mais je ne trouve rien à vous raconter de nouveau ou de découvertes depuis le début de l'année 2008.Les fêtes sont totalement terminées,le boulot de bureau et de saisie informatique a repris son cours normal c'est à dire lent et compliqué, je ne suis pas retourner en brousse à part une journée par semaine à l'école de T ambiga pour tenter d'aider au démarrage de la cantine scolaire .
Vous ne pouvez pas imaginer comme tout est compliqué: acheminer l'argent jusqu'au village, déterminer qui , quand , comment où faire les courses, ici on dit «acheter les condiments» c'est à dire les ingrédients pour faire l'accompagnement des céréales ( préparer une sauce ou même seulement de l'huile et du sel pour les graines de couscous )
(On appelle couscous les graines de mil ou de sorgho ou de maïs piller à une certaine grosseur ) Puis on se heurte à la bonne marmite : celle pour un couscous n'est pas la même que pour cuire du riz gras ( riz avec huile) et on ne retrouve pas forcément celle de l'an dernier , et pour de très grosses quantités ce n'est pas facile . Par ailleurs avec le sorgho par exemple apporté par les parents , selon l'endroit où il l'ont battu lors dela récolte , il est plus ou moins plein de cailloux, et donc doit être trié avant d'être envoyé au molilin , ce qui fait un travail supplémentaitre pour les cantinières par exemple
Par ailleurs les parents avaient bien construit à temps les hangars et l'abri ( branches et seccos) pour la cuisine mais tous n'ont pas encore donné
Nous sommes de plus divisés sur le fait de faire manger tous les élèves ( c'était le but de la mise en place de la cantine)) ou de ne donner à mùanger qu'à ceux qui ont apporté ce qui est peut-être juste aux yeux de ceux qui ont fait l'effort de donner les céréales( mais choquant pour nous, moi du moins) mais qui ne nous permet pas de répondre à l'objectif premier qui était qu'un enfant scolarisé ne peut pas ne pas manger pour travailler l' AM à l'école. Or on voit que les plus éloignés qiui ne mangeaient pas ( plus de 5km ), sont pour cerrtains ceux aussi pour lesquels les parents n'ont pas dencore onné et ne peuvent toujours pas manger ;
D'où des heures de palabres chaque semaine pour tenter de trouver d s terrains d'entente et une solution qui puisse répondre aux besoins, et préserver les coutumes ou encore se contenter de repas non améliorés pour les enfants ;
Ceci est très résumé et incomplet ( mais cela serait l'objet de toute une soiréee de débat ( j'en ai plein comme cela pour le retour...!!) mais juste pour donner une idée du temps qu'il faut pour faire démarrer quelque chose car nous sommes déjà presque fin janvier ...
Par ailleurs , pour cette heure de rencontre à tambiga ( situé à 25- 3O KM seulement de Fada par ex , j'ai demandé à un collègue de m'emmnener en moto jusqu'au car ( si non j'avais encore 20 mn à pied en plus) , puis j'ai attendu 1H30 que le petit car de brousse démarre , ½ H de trajet , arrivée au croisement du goudron et de la piste où le car a pu me laisser, le collègue du centre de santé de tambiga situé à plus de 4 km qui devait essayer de venir me chercher avait du repartir , j'ai donc commencer à pied la piste ( d'ailleurs cela est très agréable le matin en ce moment , à part le vent fort ) puis un peulh à moto qui travaillait à la construction d'une piste après Tambiga qui avait raté le car de rammassage p,our ma chance , m'a pris sur sa moto jusqu au vilage
Partie donc à 8H je suis arrivée à 1O H30 . Super c'était la récréation des enfants , ce qui m'a permis de convenir avec les enseignantss de la rencontre à 14H ( ils reprennent l'école à 15h); de voir ensuite le fonctionnement de préparation du repas et de la distribution des bols de graines (graines seules )de couscous à l'huile aux enfants. Repas chez une collègue agréable sous un hangar Puis retour fin AM pour être rentrée avant la nuit (17H30).Et la journéee était déjà passée!!
Ceci juste pour que vous tentiez d'appréhender les difficultés auxquelles se heurte la population pour faire la moindre chose .
Autre nouvelle :mon salon-bureau est tranformé pour 10 jours en salle de cours pour accueillir 10 personnes et 2 formateurs pour la formation des superviseurs de alphabétiseurs en langues ( ici en gourmantchéma), les cours d'alphabétisation commenceront dans nos 25 centres dès lundi prochain pour 60 jours
Par contre l'alphabétisation en français risque d'être reportée pour l'année prochaine ( hélas pour moi car je devaisen être superviseur avec un collègue burkinabé et aurait tournée donc en brousse régulièrement sur les 3 villages concernés) , Mais tou doit toujours se dérouler entre fin janvier et début avril puisqu'après c'est sensé être la saison des pluies qui démarre et donc les villageois seront pris aux travaux des champs et ne peuvent plus être assidus aux cours , travaux des champs où il fau tfaire vite pour les préparer et semer pour espérer une récolte ce qui devient prioritaire
Sur une année , on prépare tout : dossiers, demandes d'agréments , entre octobre et décembre, on agit entre janvier et mars , rapports ejusqu'en avril possible ,et l'année est finie .
A la prison samedi matin échange très intéressant sur le pardon donné, à recevoir etc..; je suis restéee deux heures au lieu d'une heure , car plusieurs du groupe ( 25 sur près de 2OO) devaient sortir bientôt suite aux mesure de grâces du 1er de l'a n et les dialogues étaient durs , avec toute les difficultés dque l'on ne peut maitriser des traductions en double langue , gourmantchéma puis moorée ; espérons que l'essentiel a pu être entendu dans le bon sens .
Je suis enfin ce matin aller filmer et photographier l'énorme arché au bétail de Fada , le plus grand de toute l'Afrique de l'ouest ; en voici quelques photos bien que cela soit difficile d 'en montrer l'ampleur sur les photos